L'autobiographie
Le mot "autobiographie" peut se décomposer en trois parties majeures. Tout d'abord, au coeur de ce nom, nous pouvons voir "bio", la vie en grec ancien. Ce radical est précédé d'un préfixe "auto", qui peut se traduire par "soi-même". Enfin, un deuxième nom vient conclure ce mot : "graphie", qui désigne l'écriture. L'autobiographie est donc l'écriture de sa propre vie.
L'autobiographie est un genre littéraire narratif dans lequel l'auteur raconte sa vie. Il peut s'agir d'une période qui l'a profondément marqué ou d'un récit plus long. La narration est effectuée à la première personne et l'auteur devient ainsi également le narrateur ainsi que le personnage principal.
L'autobiographie se veut réaliste et sincère. Lorsqu'il s'engage dans une autobiographie, l'auteur s'engage à dire la vérité et le lecteur s'engage à le croire, c'est ce qu'on appelle le pacte autobiographique. Pour que ce pacte soit complet, l'auteur peut avoir recours à plusieurs techniques d'écriture qui montrent sa sincérité. Par exemple, il peut montrer exprimer ses souvenirs en les détaillant, ce qui donne l'impression que son récit est précis et donc, qu'il l'a vraiment vécu. Et, au contraire, il peut parfaitement montrer que certains de ses souvenirs sont flous et reconnaître les failles de sa mémoire.
L'autobiographie s'accompagne souvent du genre de l'autoportrait. Dans ce texte descriptif, l'auteur se présente lui-même. Il peut évoquer son apparence physique mais aussi son portrait moral. C'est cependant par le portrait en actions que le texte est le plus fort : par l'évocation de ses souvenirs, de ses agissements, l'auteur montre au lecteur qui il était.
Lors de cette séquence, nous allons étudier des extraits d'autobiographies : Chagrin d'École de Pennac, Le Champ de Personne, de Picouly, Les Années de Annie Ernaux et Enfance de Nathalie Sarraute. Nous étudierons également le commentaire de Diderot, à propos d'un portrait pictural qui le représente.